La théorie de l’autodétermination (Deci & Ryan), clé pour comprendre les mécanismes de la motivation, fête ses 40 ans cette année !
Pour faire simple, elle dit que notre motivation (et donc notre engagement) dépend de 3 besoins :
✔️ 𝐂𝐎𝐌𝐏𝐄𝐓𝐄𝐍𝐂𝐄 : sentir qu’on progresse et qu’on maîtrise son sujet
✔️ 𝐀𝐔𝐓𝐎𝐍𝐎𝐌𝐈𝐄: avoir une marge de manœuvre pour agir
✔️ 𝐀𝐏𝐏𝐀𝐑𝐓𝐄𝐍𝐀𝐍𝐂𝐄 / 𝐋𝐈𝐄𝐍 𝐒𝐎𝐂𝐈𝐀𝐋 : être relié aux autres, faire partie d’un collectif
Plus un, puisque les recherches récentes (Bakker 2017, Gagné 2022) ajoutent un quatrième pilier :
✔️ 𝐈𝐌𝐏𝐀𝐂𝐓 : voir concrètement que ce que l’on fait a du sens et produit un effet
En clair ? On s’épanouit au travail quand on se sent capable, libre, connecté(e) et utile. Pas de magie, juste de la psychologie solide.
Lorsque ces besoins ne sont pas nourris, les effets sont immédiats : désengagement, baisse d’initiative, santé mentale en berne, productivité idem, turnover, …
Il est tentant de blâmer l’organisation pour les conditions qu’elle ne fournit pas. Et comme dans tout système, elle a évidemment un rôle à jouer.
Mais il importe aussi d’interroger ce que chacun de nous peut faire, à son niveau quotidiennement, pour rendre sa journée de travail un peu plus désirable.
🔹 En quoi résonnent ces 4 piliers dans mon expérience ? Lequel est le plus important pour moi ?
🔹 Lequel est le plus nourri ? Lequel me manque le plus ?
🔹 Quels sont les moments où je me suis senti(e) réellement engagé(e) dans mon travail ? Qu’avaient-ils en commun ? Comment faire en sorte que ces expériences soient plus présentes dans mon quotidien ?
🔹 Que puis-je faire pour légèrement augmenter mon sentiment d’autonomie dans mon poste ? Tester “ma” méthode ? Mieux gérer mon agenda hebdomadaire ? Autre ?
🔹 Comment puis-je mieux comprendre ma contribution au travail collectif ? Ai-je besoin d’une vision plus claire ? de feedbacks plus réguliers ?
🔹 À quel point mes relations de travail influencent-elles mon engagement ? Que puis-je faire pour renforcer mon confort avec mon équipe ?
🔹 Qu’est-ce qui, dans mon quotidien professionnel, me donne le sentiment de progresser ?
Au travail, nous sommes un mélange subtil de contributeur à la production qui nous est demandée, et d’humain en développement, avec nos propres besoins singuliers.
Qui mieux que nous pour les connaître, en faire part et en prendre soin ?